Sa relation amoureuse avec la musique
Elle fait des études classiques de piano dès l'âge de six ans, puis de guitare classique et d'accompagnement.
La guitare devient alors son instrument de prédilection et permet la mise en musique des nombreux textes qu'elle écrit.
En 1969, Mab intègre une formation "Jazz et Classique" et rencontre Guy de Fatto, contrebassiste de jazz dans les orchestres de Sidney Bechet, puis de Claude Luter et de Claude Bolling. Cette rencontre fait découvrir à Mab le milieu artistique et musical.
Commence alors la vie de tournées, de concerts à travers la France, jusqu'à une tournée mondiale au milieu des années 70. Soirées de poésie - chansons, animations - soirées Gospel avec Guy de Fatto et son équipe, dans les Maisons de Jeunes et de la Culture, récitals sur les scènes de théâtre, les lieux de festival.
Elle interprète ensuite des rôles en tant que comédienne à Lyon, Paris, Avignon, dans les registres dramatiques, comiques, tragiques ; elle crée également des oeuvres originales et personnelles dans le domaine du spectacle chanté, gestué.
Outre cela, Mab Rimouski enregistre des disques, CD personnels ou de participations avec d'autres artistes ; elle a été invitée à des émissions de radio et de télévision.
A ce jour, elle dispense des cours de chant, de pose de voix, de travail sur le corps, d'expression théâtrale, à ses élèves, tout en continuant de créer des chansons, des textes et des spectacles par lesquels elle déploie les qualités d'une artiste complète : le chant, la gestuelle, la danse, l'expression de l'acteur, le travail sur la voix.
Ses formations
Chant : Paris et Lyon
Théâtre : Paris
Danse et danse indienne : Paris et Lyon
Le mot personnel de Mab
"Je n'ai pas choisi de perdre la vue. Je n'ai pas choisi de devenir chanteuse. Rien ne me laissait présager que, un jour, mes yeux se joueraient de moi.
J'ai vécu très simplement dans un univers musical. En effet, j'ai eu le privilège d'apprendre le piano très jeune. Peut-être aurais-je pu continuer plus loin...
Le piano était (et reste) mon instrument de prédilection. Mes bonheurs se partageaient entre quelques préludes de Chopin et de nombreuses lectures : tout d'abord de romans, puis ce fut une découverte des philosophes tel que Platon, Bergson, etc.
Je ne savais pas réellement vers quel chemin j'allais mettre en route mon voyage de vie. La vie s'est chargée de me donner un message : celui d'une aube commençante. Comment parler d'une cécité qui vous tombe dessus lorsque vous arrivez au jardin de vos 20 ans !
S'est produit alors un phénomène spécial : j'ai eu le goût de me mettre à l'écriture. Ecrire, je le pouvais encore. Ecrire ce qui venait en moi, parler à un morceau de papier, puis écouter les musiques qui vivaient en moi.
C'est alors que j'ai commencé à écrire des chansons. Je voudrais dire que même si la vue n'est pas totalement perdue, c'est tout de même une perte. Cela est différent pour chaque personne à qui cela arrive. En ce qui me concerne, je ne pouvais plus lire les petits caractères mais pouvais écrire très gros. Peu à peu, le magnétophone a pris le relais."
Je voudrais dire que nous pouvons tout perdre, sauf l'espoir...
"Nous pouvons tout perdre, sauf l'espoir. Sinon, nous ne choisissons pas de vivre.
La vie m'a fait rencontrer un groupe d'artistes musiciens, danseurs et comédiens. Avec eux, j'ai mis les voiles pour parcourir le monde en chantant. Je demande encore à la vie la possibilité de partager les bonheurs découverts au travers des différents parcours artistiques. Le théâtre, la danse et les formations thérapeutiques m'ont permis d'approcher la voix comme notre instrument principal de communication.
A une époque où nous communiquons beaucoup par mail, téléphone ou texto, je dis que la voix est le reflet de notre vie intérieure.
J'aime à dire que nous avons tous la possibilité de vivre ce que nous sommes, en approchant cette voix qui nous identifie".